Arrêtons de croire que les parents ont tous des super pouvoirs !

9 Avr, 2021Bien-être, Organisation

La chose que tous parents redoutaient le plus est désormais d’actualité : les écoles et crèches sont fermées pour une durée de 3 à 4 semaines (et on espère pas plus). Avec cette nouvelle période difficile, on demande aux parents soit de faire des efforts supplémentaires pour réussir à tout gérer (maison + devoirs + enfants + télétravail) ou alors à lâcher prise pour ne pas péter un câble !

 

Mais est-ce qu’on peut aussi arrêter de croire que les parents sont tous dotés de super pouvoirs ?

Je reçois en ce moment de nombreux messages de mamans en détresse suite à la fermeture des écoles et crèches car elles ne savent pas comment elles vont réussir à tout gérer. Certes, il y a déjà eu le premier confinement l’année dernière, mais cela ne signifie pas que les parents sont « habitués » et que cette première expérience va faciliter cette nouvelle période compliquée. 

Ce qui me mets surtout en colère, c’est quand ces mamans me disent qu’elles ne savent pas comment elles vont faire, car elles se sentent seules, complètement démunies et abandonnées. Quand elles me précisent que leur conjoint font aussi comme ils peuvent mais qu’ils sont constamment en réunion ou qu’ils n’ont pas d’autres choix que de rester concentré sur leur travail car « leur manager ne veut rien savoir » de leur situation personnelle, soit parce qu’ils ne sont pas parents, soit parce qu’ils ont oublié ce que c’était d’être parent. Mais dans tous les cas, ce n’est pas leur problème.

34%

des salariés ont vu leur niveau de stress augmenté. 
Causes: attentes accrues des employeurs, charge de travail, augmentation des objectifs…
Source : INRS

Ce qui me met en colère, c’est ce manque de considération envers le collaborateur-parent, homme ET femme, et ce stress supplémentaire sur les épaules du collaborateur-parent…

Je suis consciente que cette période, qui dure depuis un an, est compliquée, que certaines entreprises souffrent plus que d’autres et que certains chefs d’entreprise doivent aussi tout faire pour maintenir le bateau hors de l’eau. Mais à quoi ça sert de créer autant de pression et de demander l’impossible ? 

N’oublions pas qu’avec cette situation exceptionnelle, la santé mentale des français, de manière générale, s’est dégradée :

– 20% des français sont en état dépressif- soit+ 10 points comparés à la période hors épidémie
– 21% des français souffrent d’un état anxieux 
– 9% des français ont eu des pensées suicidaires au cours de l’année 
– +9% : c’est l’augmentation des violences familiales par rapport à 2019.

On ne compte plus le nombre d’épuisement de burn out qui ne cesse d’augmenter. Y a t-il pas urgence ?

Et si on zoome sur les familles : combien de mères sont elles aussi au bord du burn-out ? Car non, le burn-out n’existe pas que dans le milieu professionnel ! Quelles sont les impacts sur l’ambiance familiale ?

 Pour moi, tout le monde doit faire des efforts ! Les employeurs aussi doivent jouer le jeu !

J’ai toujours été sidérée par le comportement de certains (même hors période COVID) : d’en demander toujours plus, de croire que leurs collaborateurs sont au service de l’entreprise H24, de tirer sur la corde jusqu’à ce que celle-ci casse, de ce manque de considération et d’humanisation envers certains collaborateurs. Et encore plus sur ce mépris envers ceux qui ont le « malheur » de devenir parents !

Car au final, comment feront ils quand leurs collaborateurs auront tous posé un arrêt maladie car ils ne supportent plus cette pression ? 

L’entreprise a aussi besoin de ses collaborateurs, donc autant en prendre soin, non ?

 

Cette période est compliquée pour tout le monde. Et je crois sincèrement que les employeurs doivent aussi apprendre à lâcher prise par rapport leurs collaborateurs-parents, qu’ils prennent aussi conscience de la réalité de la situation, qui, je le répète, n’a rien de normal, et qu’ils réalisent aussi tout ce qui est demandé aux parents qui travaillent : gérer une journée de parent + une journée de salarié + une journée de maître/maîtresse d’école + potentiellement une journée d’animateur … soit… au minimum la journée de 3 personnes en moins de 24h ???

D’arrêter de croire que c’est à Madame de tout gérer, sous prétexte que c’est la mère, et que donc ces messieurs peuvent continuer à travailler comme avant ! Car Madame peut aussi télétravailler. Et quand bien même, elle ne travaillerait pas, ça serait pareil ! Ce n’est pas à elle que doit incomber toutes les tâches familiales (on décide de faire des enfants à 2, on s’en occupe aussi à 2 non ?).

illustration : Michel Cambon

Quand je parle de faire des efforts, évidemment, l’idée n’est pas de se plier à toutes les exigences des collaborateurs-parents, mais de juste prendre en considération leurs obligations familiales et d’essayer de trouver un terrain d’entente et des solutions win-win conjointement avec les principaux concernés.

Je crois sincèrement, non, je suis profondément convaincue, qu’un collaborateur qui se sent considéré, est un collaborateur engagé envers son entreprise et est donc une vraie ressource.

 

Bon, je dresse ici un portrait pas très flatteur des employeurs… Mais je ne les mets pas tous dans le même panier, car je sais que beaucoup ont su s’adapter et ont fait preuve de flexibilité ! OUF ! Mais alors, pourquoi si certains y arrivent, pourquoi tous ne pourraient pas y arriver ? 

 

Malheureusement, n’ayant aucun pouvoir sur ces employeurs, en attendant la seule chose que je peux continuer à dire aux parents, c’est d’essayer de lâcher-prise, surtout de remettre les choses dans leur contexte et d’accepter de ne pas pouvoir tout gérer !

 

N’hésitez pas à retrouver aussi mes premières séances de sophrologie mises à disposition sur ma chaîne Youtube pour vous aider à mieux vivre cette période. 

 

En espérant que cette situation sera très vite qu’un mauvais souvenir.

 

Prenez soin de vous 🖤

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