Ralentir – Ce que la slow life m’a apportée

12 Juil, 2021Bien-être

Visiblement, en cette nouvelle Lune de juillet, nous sommes invitées à RALENTIR et à prendre soin de soi. Je vous avoue que je n’y avais pas fais attention, mais cela correspond parfaitement au thème de ma newsletter du mois de juillet !

Ce thème me tient particulièrement à cœur, car je trouve que nos rythmes de vie et les attentes de la société font qu’on passe à côté de trop de choses et qu’on ne profite pas assez. 

L’art de ralentir m’a aussi beaucoup aidée et apportée dans ma vie personnelle et professionnelle. Je voulais donc partager mon expérience, mes ressentis et mes conseils, pour vous aider aussi à adopter la Slow life, si vous en ressentez le besoin et/ou l’envie. 

Avant de commencer, revenons à quelques années en arrière. Je vivais à 1000 à l’heure. J’avais un emploi du temps de folie car j’étais persuadée qu’il fallait que je remplisse mes journées pour avoir du sens,  que plus j’en faisais, mieux ça serait…

Levée 6h, direction salle de sport avant d’entamer une journée de travail où je manageais une équipe de 5 personnes. En fin de semaine, j’enchaînais la soirée avec un apéro et parfois un diner. Je n’avais pas une minute ! Ne rien faire m’angoissait.

Et tout ça pour quoi ? Car à part quelques remarques du style « wow, je sais pas comment tu fais pour enchaîner tout ça ! » ou « Tu m’impressionnes »… qui ne faisait que satisfaire mon égo, cela ne m’apportait rien de plus en réalité. 

Citation

“De temps en temps, il nous faut faire une pause pour permettre à notre âme de nous rejoindre”

 

Proverbe indien

Et puis, quand j’ai appris que j’étais enceinte, j’ai eu comme un déclic et ma vision des choses a complètement changé. Avec mon parcours personnel (parcours PMA), il était hors de question pour moi de risquer de perdre ce petit être, qui s’était enfin niché au creux de mon ventre après quelques années d’essais infructueux, à cause de mon rythme de vie (trop) soutenu. 

Du jour au lendemain, mes priorités ont clairement changé. Tout s’est un peu fait naturellement, mais j’ai appris à lever le pied, à m’écouter, à ralentir. Est ce que ça voulait dire que je bossais moins bien ? Que ma vie avait moins d’intérêt ? Que j’avais moins de valeur ? Bien sûr que non ! Au contraire, j’ai eu l’impression de revivre ou plutôt de vivre. De profiter de la vie, de MA vie ! J’étais plus à l’écoute de moi-même, j’apprenais aussi à me connaître davantage en écoutant mes besoins et mes envies. Je n’étais plus spectatrice de ma vie, mais actrice.

J’ai ainsi pu profiter pleinement de ma grossesse. [OK je triche un peu, car j’ai vraiment eu une grossesse de rêve – #teamGlow-  sans symptômes particuliers et en étant en forme jusqu’au bout ]

Mais à côté de tout ça, je me sentais véritablement bien, en phase avec moi-même et en phase avec la vie que je menais (le seul détail qui me restait à corriger était mon travail à l’époque). 

Et tout cela n’a été que bénéfique quand Noah est arrivé ! Il était pour moi inenvisageable de reprendre mon ancien rythme de vie avec un petit bout de chou. A la reprise du travail, j’ai bien entendu été happée par le quotidien d’une mère citadine et j’avais cette impression de passer à côté de certaines choses, de ne pas profiter et de ne pas le voir grandir. Je passais mon temps à courir. Mais assez rapidement, j’en ai pris conscience et j’ai pu remettre des choses en place pour être plus zen et aborder différemment mes journées de working mum. 

Aujourd’hui, je continue et prône la slow life. Mais grosso modo, c’est quoi la Slow Life ?

Pour certains, ça veut dire faire les choses lentement ou en prenant son temps.

Pour moi, la slow life c’est se concentrer sur l’essentiel : L’essentiel pour soi, sur ce qui est réellement important à ses yeux. Cela permet ainsi de canaliser son énergie sur les choses qui le méritent et donc arrêter de la dépenser dans des choses, qui au final, n’ont pas d’importance. 

Mais c’est aussi savoir adapter ses journées, ses obligations, ses activités par rapport à son rythme naturel, son propre niveau d’énergie. Car je ne vous dévoile pas un scoop en vous disant qu’en tant que femme, notre énergie est aussi cyclique.

Et oui, j’ai parfois des moments où j’enchaîne plein de choses, où je suis complètement speed. Mais ces moments correspondent souvent à des moments de ma vie où je suis justement pleine d’énergie. Accepter que notre niveau d’énergie soit cyclique, apprendre à s’adapter à son rythme naturel permet ainsi d’éviter de se fatiguer pour rien et de générer de la frustration, voir de la déception (envers soi).

Pourquoi ralentir ?

Alors non, ce n’est pas une nouvelle injonction du bien-être, car je crois très sincèrement que certaines personnes adorent avoir une vie ultra remplie, et tant mieux pour elles. 

Je conseille la slow life aux personnes qui sont arrivées ou arrivent à saturation, qui ont l’impression d’être en pilote automatique, de voir les jours et les semaines défiler avec cette impression de ne profiter de rien. Mais aussi à celles qui ont l’impression d’avoir la tête qui exploser tellement leur charge mentale est importante. 

Ici, je ne parle que de mon expérience, de mon point de vue et de ce que j’ai vu comme bénéfices pour moi-même. Après, je crois que ce choix est personnel et ne regarde personne d’autre.

Me concernant, et comme vous avez pu le comprendre, ralentir m’a avant tout permise de VIVRE, de profiter réellement de ce que je vis. 

Ce que j’ai pu constater de bon : 

Moins de stress : clairement, j’ai arrêté de me presser et donc de me stresser pour des choses qui, au final, n’avait pas d’importance pour moi. Je choisi les choses sur lesquelles j’ai envie de mettre mon énergie. J’ai arrêté d’essayer de lutter contre des choses que je ne peux pas contrôler et ma tête est moins encombrée… 

Profiter de mon fils et de ma famille : Quand je travaillais en entreprise, j’avais quasiment 2h de trajet A/R… Je courrais tout le temps car j’avais toujours peur de ne pas être à l’heure… Résultat : je ne me posais jamais (ni physiquement, ni mentalement)! Au travail, je stressais pour terminer ce que j’avais à faire pour pouvoir partir à l’heure et les après-midi, je scrutais sans arrêt l’heure pour être sûre de partir à l’heure. A la maison, je pensais au travail et aux choses que j’avais dû laisser en suspens pour aller chercher mon fils chez la nounou, etc. Bref, j’étais avec mon fils sans vraiment l’être. 

En revoyant mes priorités, en lâchant ce qui avait moins d’importance, et surtout, en arrivant à ne plus essayer de lutter contre ce qui ne pouvait être changé, j’ai appris à être davantage dans le moment présent et arrive à être à 100% avec lui. Je n’y arrive pas toujours, car je suis parfois rattrapée par mes anciennes habitudes et automatismes, mais j’arrive désormais à en prendre conscience et surtout ne pas rester sur ça et culpabiliser ensuite.

 

Être en phase avec moi-même : Je me souviens, avant de faire un vrai travail sur moi et d’apprendre à ralentir, j’avais l’impression de subir ma vie, de la voir défiler sans pour autant en profiter. Revoir mes priorités, porter attention à ce qui compte réellement pour moi, faire passer mes besoins en priorité… fait que j’ai vraiment l’impression que ma vie est parfaitement en phase avec la personne que je suis et avec mes aspirations.

 

Évidemment, j’ai aussi pu noté des côtés moins plaisant. Mais le positif que j’en retire est tel que finalement, je sais passer au delà de tout cela. 

Clairement, depuis que je ralentis, j’ai parfois l’impression d’être en déphasage total avec mon conjoint, qui lui, est tout le temps speed. Il ne s’est jamais posé la question de ralentir. Il a été éduqué comme ça et c’est OK. J’essaie parfois de le faire ralentir sur certaines choses, mais en vrai, cela ne sert à rien. Le changement doit venir de lui-même. Du coup, c’est vrai, parfois on vit sur 2 rythmes différents. Cela peut paraître être un détail, mais il faut être prêt à l’accepter pour ne pas être frustrée par la suite. 

Il a aussi fallu que j’arrive à me détacher du rythme de la société. Car comme pour mon chéri, la société a l’habitude de vivre à 100 à l’heure. Au début, ce n’était pas facile, car on se laisse facilement embarquer par ce rythme. Mais quand on garde en tête nos priorités, ça vient tout doucement. 

Ce que j’ai mis en place

Identifier mes besoins fondamentaux

J’aborde tout le temps cette notion dans mes accompagnements, car il est pour essentiel pour moi de connaître ses propres besoins pour pouvoir ensuite les satisfaire. Or, on nous a rarement appris à les identifier clairement, ni expliquer en quoi cela était essentiel. Sans rentrer dans un cours de psychologie, il est important d’avoir conscience que nous avons toutes des besoins fondamentaux, qui, s’ils ne sont pas satisfaits, peut griser, créer de la frustration et tout ce qui s’ensuit ensuite. 

 Connaître mes besoins fondamentaux me permet d’agir ou prendre des décisions en conséquences. Donc quand un matin je me sens vraiment fatiguée, j’évite par exemple de vouloir déplacer des montagnes et vais tout simplement revoir mes objectifs du moment.  

✍Petit exercice : 

Identifiez vos besoins fondamentaux, les choses qui sont réellement essentielles pour vous sentir bien dans votre vie. Ce sont les choses sur lesquels vous pouvez difficilement faire l’impasse. Pour cela, vous pouvez vous trouver des tableaux des besoins fondamentaux sur internet. 

 

Revoir mes priorités

J’ai revu mes priorités. Ma priorité est évidemment mise autour de moi-même. Attention : cela n’a rien à voir avec de l’égoïsme !

Etre sa propre priorité c’est arrêter de (toujours) faire les choses pour faire plaisir aux autres et se mettre toujours au second plan. Car évidemment, en étant maman, il m’est aussi difficile d’être toujours au premier plan. Ca l’est d’autant plus qu’un de mes drivers principaux était : “fais plaisir aux autres” – phrase qu’on m’a souvent répétée quand j’étais petite. 

Pour moi, il est tellement essentiel de s’occuper d’abord de soi pour ensuite pouvoir redonner aux autres. Se recentrer sur soi, c’est avant tout avoir connaissance de ses besoins et faire en sorte qu’ils soient satisfaits.

✍Petit exercice 

Le matin, posez-vous la simple question : Comment je me sens là tout de suite ?

Et selon votre réponse : de quoi ai-je besoin pour me sentir mieux ?

Faire Detox Digitale

Bien que j’ai encore des efforts à faire à ce niveau-là, il y a eu certains changements qui m’ont permise d’être plus présente. Je trouve qu’on passe énormément de temps sur nos téléphones, qui sont limites devenus indispensables, même pour aller chercher le pain en bas de chez nous. Cette peur de manquer quelque chose (le FOMO : fear of Missing Out) fait qu’on se balade tout le temps téléphone à la main ou qu’on a souvent le nez fourré dedans. 

Petit à petit, j’ai commencé à sortir sans téléphone. Cela peut paraître bête, mais honnêtement, pour des personnes qui sont réellement addict, c’est un premier grand pas. J’ai commencé à laisser mon téléphone à la maison pour aller à la boulangerie, faire quelques courses en bas de chez moi, emmener ou aller chercher mon fils à l’école…  Et petit à petit, j’ai augmenter le temps de sortie sans téléphone.

 A la maison, j’ai arrêté d’avoir mon téléphone dans ma chambre. Celui-ci reste dans le salon au moment de me coucher. Bon, par contre, cela nécessite que vous ayez une solution pour vous réveiller 😉, mais un bon réveil fait parfaitement l’affaire. 

En vacances ou en week end, j’arrive de plus en plus à laisser mon téléphone dans mon sac ou chambre plusieurs heures. 

J’ai aussi désactivé ma sonnerie et certaines notifications, pour ne pas être tentée de checker ce qu’il se passe à chaque fois que j’entendais la sonnerie ou une lumière qui clignote. 

En faisant cela, je me détache petit à petit du téléphone, ce qui me permet aussi d’être plus ancrée dans le moment présent et donc de profiter. 

✍Petit exercice: 

Commencez par des petites choses: désactiver son et notification quand vous êtes avec vos enfants, faire des petites sorties sans téléphone… 

Et au fur et à mesure, augmentez le temps. 

L’objectif n’est pas de créer de la frustration, mais de prendre conscience que ce téléphone n’est pas si indispensable que ça. 

 

Et vous, vous commencez quand ?

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