Alléger sa charge mentale de maman

13 Nov, 2020Organisation

Selon une étude IPSOS, 8 femmes sur 10 sont concernées par la charge mentale, qu’elles soient mère ou pas. Cette charge mentale tend à s’amplifier avec l’arrivée d’un bébé, avec les nouvelles responsabilités de la femme. 

En tant que mère, vous avez peut être l’impression que votre rôle est de porter l’ensemble du foyer et de devoir tout gérer afin de satisfaire tout le monde, et surtout, que tout le monde se repose sur vous. Et ce n’est pas une impression, c’est réellement ce qui se passe.

Votre propre vision de la maternité

Aujourd’hui, même si beaucoup de choses ont évolué, aux yeux de la société, la mère reste la garante du bon fonctionnement de son foyer, qu’elle travaille ou pas.

Ce sont ces attentes qui font qu’aujourd’hui, vous avez peut être l’impression d’avoir un milliard de choses à faire et à penser, d’avoir le sentiment d’être submergée voir dépassée par votre rôle de maman.

Avant de vous partager quelques astuces qui vous aideront à alléger votre charge mentale, ce qui est surtout important, c’est d’explorer vos propres croyances concernant le rôle de mère. Car appliquer des outils c’est bien, mais ce qui fait souvent défaut, c’est en réalité votre schéma de pensées, vos croyances et votre vision de la maternité mais aussi votre relation au temps. Et sans ce travail en profondeur, vous aurez beau appliquer tous les outils imaginables, le sentiment d’avoir la tête sous l’eau reviendra. 

Charge mentale maternelle

Voici quelques questions que vous pouvez vous poser :

  • Quelles sont mes croyances par rapport à la maternité ? Au rôle d’une maman ?

  • D’où viennent ces croyances : est-ce par rapport à mon vécu ? Ma propre mère ? Ce que je lis ou vois, ce qu’on ma dit ou répéter… ?

  • Est-ce que le fait de ne pas avoir assez de temps est né avec l’arrivée de mon enfant ? Est-ce que je me disais déjà la même chose avant ?

  • Si oui, alors, quelles sont mes pensées ? Qu’est ce que je me dis de moi dans ces cas là ?

La charge mentale, c’est quoi ?

La charge mentale, qu’on peut aussi appeler Syndrome de la maman épuisée, peut être représentée par le flux de pensées que peut avoir une femme. Ces pensées concernent toutes les choses auxquelles elles doivent penser pour elles-mêmes, mais aussi pour tout le monde. C’est en quelque sorte le cerveau central d’un foyer. Dans ce flux de pensées, on peut aussi ajouter toutes les émotions, les ressentis par rapport à une situation, des personnes et elles-mêmes (les pensées du type: je ne vais jamais y arriver, je suis incapable de…). 

Cette charge mentale pèse car les femmes ont l’impression que leur cerveau est en ébullition H24 et 7j/7, ce qui est réellement épuisant puisqu’elles n’arrivent du coup plus à se mettre en pause.

 

Le journaling

Cette technique consiste simplement à écrire toutes vos pensées : les choses qui sont à faire, celles que vous devez faire, sur le plan personnel et professionnel, mais ce que vous ressentis, vos émotions, votre jugement sur une situation ou sur vous-même. Bref: tout !

Quand on sait que plus de 60 000 pensées transitent par notre cerveau tous les jours et que plus de 90% d’entre elles sont les mêmes que la veille, on peut comprendre que ce travail est très libérateur car il vous permet tout simplement de décharger votre cerveau : tout ce qui est écrit ne « traîne » plus dans votre tête.

Cette pratique permet aussi d’extérioriser tout ce que vous ressentez et ne plus les garder en vous. 

Parfois, le fait d’écrire va aussi vous permettre de prendre conscience ou de relativiser sur certaines choses, voir même de prioriser ce que vous avez à faire.  

Mon conseil : Faite l’exercice le matin. Prenez 5-10 min au calme et écrivez, sans jugement. Tout ceci se passe entre vous et … vous.

Si vous avez besoin de déchargez une colère, une frustration ou autre, faites-le. Il vaut mieux extérioriser par l’écrit que de garder cela en vous.

Revoyez vos priorités

Revoir vos priorités signifie d’abord identifier tout ce qui est réellement essentiel pour vous, pour votre bien-être et pas celui d’autrui.

Si vous prenez votre to-do list, identifier les choses qui, si elles ne sont pas faites, n’impactent en rien votre bien-être ou vos projets personnels, de celles qui, au contraire, sont primordiales.

Exemple : vous être fatiguée et votre maison est en désordre. Vous êtes seule (ou bébé dort). Que faites-vous ?

Vous occuper de la maison car c’est ce qu’une « bonne mère »  est censée faire ? Ou vous posez quelques instants pour vous reposer, voir faire une sieste, car sans ça, vous serez juste dans les « vapes » pour le reste de la journée ? 

Les priorités peuvent aussi être identifiées selon le degré d’urgence des choses à faire. L’urgence pourra être établie selon l’existence d’une date butoir. 

Mon conseil : l’idée n’est pas de se retrouver toujours en situation d’urgence. Il y a aussi certaines choses que vous pouvez planifier en avance (et même déléguer!).

 

Faites une “tout-doux” list réduite

Cela peut vous paraître complètement fou, surtout en effet si vous avez une to-do list longue comme le bras, mais concentrez-vous sur 3 à 5 objectifs/tâches par jour. Cette tout-doux list (to-do) réduite présente beaucoup d’avantages:  

  • Vous vous concentrez sur l’essentiel, sur ce qui est réellement important.

Personnellement, quand on commence à tout mettre au même niveau d’urgence ou d’essentiel, au final, rien ne l’est réellement. Redonnez le vrai sens à ces critères. Pour vous aider, vous pouvez vous poser la simple question: que va t-il se passer si telle ou telle chose n’est pas faite aujourd’hui ?

  • Vous avez une liste de choses à faire réalisable!

Entre nous, il n’y a rien de plus déprimant et décourageant qu’une liste interminable de choses à faire. Cette liste vous donnera aussi le sentiment que vous pouvez aller au bout. 

  • Cela vous laisse de la place aux imprévus.

Grâce à une liste réduite, vous allez pouvoir gérer ces imprévus sans pour autant bousculer l’ensemble de votre emploi du temps et surtout sans stress.

L’imprévu, c’est par exemple le coup de fil qui devait durer 10 min et qui au final dure 1h, une course qui devait être rapide et qui se transforme en une expédition… 

  • C’est un vrai booster de confiance

L’effet booster opérera déjà quand vous allez établir votre liste, puisque celle-ci sera réalisable. En fin de journée, en constatant que vous avez au bout de votre to-do list, vous ressentirez de la fierté d’avoir accompli brillamment vos missions du jour.

Faire une chose à la fois 

Lorsqu’on a tendance à faire plusieurs choses en même temps, cela traduit souvent le fait qu’on a du mal à savoir où donner de la tête ou à savoir par où commencer. C’est la preuve que votre to-do list est trop longue. Normalement, avec votre liste réduite, ce problème ne devrait plus arriver.

 Toutefois, je vous conseille d’éviter de tenter de faire plusieurs choses en même temps sous prétexte que « ça ira plus vite comme ça». Pourquoi ? Car c’est un leurre. On a l’impression d’aller plus vite mais en réalité, cela nous ralentit plus qu’autre chose. En réalité, le cerveau n’est pas fait pour se concentrer de la même façon sur plusieurs choses.

Je vous propose ici 2 façons de faire :

  • Soit vous passez à une autre tâche uniquement quand la précédente est terminée.

  • Soit, ce que vous avez à faire demande du temps. Dans ce cas, n’hésitez pas à déterminer une durée ou une heure de fin pour chacune. A la fin de ce temps, même si la tâche n’est pas terminée, vous la laissez de côté et passez à la suivante. OU décortiquez ce que vous avez à faire en mini-objectifs. Il est moins stressant de se dire “aujourd’hui, je m’occupe du ménage des chambres” que de se lancer dans le ménage de toute la maison. 

Faites des pauses

Vous avez peut être l’impression que faire des pauses est une perte de temps. En réalité, ça vous permet de gagner en efficacité, et surtout de ne pas avoir l’impression d’enchaîner non stop les choses à faire.

Quand vous ressentez le besoin ou quand vous terminez quelque chose, autorisez-vous de vous poser, de faire le vide, de souffler quelques instants avant d’attaquer autre chose. 

Vous pouvez par exemple vous octroyer des petites pauses de 5/10 minutes régulièrement (par exemple avant d’attaquer une nouvelle chose à faire), puis au bout de quelques heures, une pause plus longue. 

Pour les jeunes mamans ou celles qui ne travaillent pas, profitez des siestes des enfants pour faire une vraie pause. C’est le seul moment de la journée où vous pouvez avoir du répit (en dehors du coucher). 

Soyez flexible

Il y aura des jours avec et des jours sans. Adaptez-vous à votre corps. Il est normal de ne pas être à 100% tous les jours. Il y aura peut être des jours où vous serez plus fatiguée que d’autres car vous n’avez pas assez dormi, car vous aurez été réveillée plusieurs fois par votre enfant, des jours où vous aurez une petite forme etc. Acceptez votre état et adaptez-vous ! 

Se sentir fatiguée ou moins fatiguée n’est pas un signe de faiblesse ou prouve que vous ne vous en sortez pas. C’est juste un état à un instant T. Et comme vous n’êtes pas un robot, c’est tout à fait normal et OK de sentir que vous avez moins envie certains jours. 

 De la même manière, il y aura peut être des jours qui vous sembleront plus difficiles que d’autres, est c’est OK. En vous adaptant, vous évitez de vous mettre en situation d’échec.

 

Conclusion

Je ne vous ai partagé ici que des astuces qui ne demande pas l’aide d’autres personnes. Car bien entendu, pour alléger votre charge mentale, je vous conseille aussi de déléguer certaines choses, mais cela implique d’autres personnes. Ici, ce sont vraiment des choses que vous décidez sans que cela n’impacte les autres. 

Dernière petite chose: ce ne sont que des conseils. L’idée n’est pas d’aller appliquer tout ce que je vous propose, mais de sélectionner ce qui vous parle réellement, ce qui vous donne envie d’essayer et tout simplement d’essayer, en adaptant si besoin. Et n’oubliez pas, une nouvelle habitude met du temps à se mettre en place. Au début, vous verrez peut-être les bénéfices et cela va vous motiver. Mais ne laissez pas le quotidien prendre le pas et ainsi mettre de côté cette nouvelle habitude. Essayez de la ritualiser. Vous verrez qu’à force de répéter, cela deviendra un réflexe. 

 

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