Les clés essentielles pour en finir avec sa charge mentale

3 Mar, 2021Bien-être, Organisation

Selon une étude IPSOS, 8 femmes sur 10 sont concernées par la charge mentale, ce qui est énorme. Ce chiffre tend à exploser avec l’arrivée du premier enfant. Même si la charge mentale est invisible, les conséquences ne sont pas à prendre à la légère. 

Pour beaucoup de mamans, la charge mentale est liée à l’organisation :  si notre charge mentale est lourde, c’est qu’on est forcément mal organisée ou qu’on a peu de soutien. Jusqu’ici, j’abordais surtout la charge mentale d’un point de vue organisationnel. Mais au fur et à mesure de ma pratique, je me rends compte qu’une étape essentielle, qu’on omet souvent, c’est le côté émotionnel. 

Petit rappel : qu’est ce que la charge mentale ?

Comme je le disais, la charge mentale est un concept assez subjectif : toutes les femmes, toutes les mamans n’en souffrent pas ou pas au même degré. Et surtout, la charge mentale ne concerne pas forcément les mêmes choses d’une femme à l’autre.

Même si pour la gente masculine, la charge mentale est totalement invisible, les conséquences ne sont pas à prendre à la légère.

Avant d’aller plus loin, je pense qu’un petit rappel de ce qu’est la charge mentale est nécessaire : La charge mentale est l’accumulation de toutes les pensées qu’on va avoir toute la journée, du matin au soir (ou plutôt du réveil au coucher). De pensées qui sont liées aux tâches : celles qui nous incombent nous personnellement mais aussi des choses qui sont à faire de manière générale. Mais c’est aussi toutes les pensées liés à des jugements qu’on va aussi avoir par rapport à nous, par rapport à des situations, par rapport à d’autres personnes… Ces pensées trouvent aussi leur origine dans la pression sociale qui existe sur les mères, les injonctions…  

En réalité, ce n’est pas la quantité de pensées qui créé cette charge mentale, mais le poids qu’elles représentent pour chacune d’entre nous. Ainsi, une tâche ou une pensée spécifique ne sera pas vécue de la même manière chez tout le monde. 

Pour rappel, les conséquences d’une charge mentale trop soutenue peuvent se voir à plusieurs niveaux : 

Sur soi : perte de confiance, mauvaise estime/image de soi, frustration, culpabilité, fatigue voir épuisement mental

Sur son couple : disputes, rancœur, reproches, non-dits, reproches…

Sur sa famille/ses relations : moins de disponibilité, ne pas être réellement présente, tendance à laisser parler ses émotions, tensions…

Etape 1 : J’analyse

J’entends très souvent des mamans me dire qu’elles savent que pour soulager leur charge mentale, elles doivent déléguer ou demander de l’aide. En soi, sur le côté organisationnel, il n’y a rien de compliqué, surtout qu’on trouve aujourd’hui beaucoup d’astuces sur internet. Néanmoins, ce n’est pas parce qu’elles ont les outils nécessaires qu’elles arrivent réellement à déléguer, de même qu’à mieux s’organiser. 

Le véritable problème n’est pas COMMENT mais POURQUOI

Pourquoi n’arrivez-vous pas à alléger votre charge mentale ? Quels sont les vraies raisons qui vous empêchent réellement de le faire ? 

Sur cette partie, je me référence aux raisons internes, qui sont liées à soi. 

Pourquoi est-ce important de s’en intéresser ? 

N’oublions pas que nos comportements d’aujourd’hui sont issus de nos propres conditionnements, de nos schémas de représentation, mais aussi de nos blessures et de nos traumatismes et de nos croyances. 

Ainsi,  si vous avez grandit avec une mère qui se pliait toujours en quatre pour toute la famille, vous avez très certainement ancrer cette croyance qu’une mère doit savoir tout gérer elle-même. Ce qui, dans la pratique, rendra difficile le fait de réussir à déléguer ou à demander de l’aide. 

Ici, je vous invite tout simplement à observer, de manière neutre , votre enfance, vos parents et plus particulièrement votre mère. Vous pouvez aussi étendre cette observation à l’ensemble des femmes de votre famille. Cela peut vous permettre de comprendre des croyances liées au rôle de mère. 

Attention : il ne s’agit pas ici de critiquer, d’excuser ou de justifier le comportement de votre mère ou des femmes de votre famille, mais simplement d’analyser. 

Voici quelques raisons qui peuvent être des freins : ne pas savoir dire non, ne faire confiance aux autres, devoir tout gérer soi-même, exiger que tout soit fait à votre manière…

 

Etape 2 : Je me libère de ce qui ne m’appartient pas

Si on regarde l’histoire de la place et le rôle de la femme dans la société, on se rend vite compte qu’il y a eu beaucoup d’évolution. Et pour en arriver là où nous en sommes, on peut aussi constater qu’à certaines périodes, la femme n’a pas eu d’autres choix que de devoir tout gérer (en période de guerre par exemple, où les hommes étaient au front et qu’il fallait malgré tout continuer à faire tourner l’économie). Il y a aussi aussi eu des périodes où la femme a dû se battre et prouver qu’elle avait sa place dans la société, qu’elle pouvait aussi accéder à des postes à responsabilités… 

Tout cet héritage sociétale a forcément un impact, puisque tout cela est venu s’inscrire dans nos cellules, et que cela se transmet de génération en génération. 

Soulignons aussi que nous vivons dans un monde qui a principalement été dirigé par des hommes, et donc par leur énergie masculine (représenté par la productivité, l’efficacité, le résultat, l’effort…), et que pour se faire une place, il a aussi fallu que les femmes mettent en mettant en avant la leur, au point même d’oublier leur essence et leur énergie féminine. 

Notre héritage familial a aussi un fort impact sur nos comportements actuels. Je reviens souvent à l’image de la mère que nous avons eu, ou encore au rôle des femmes de notre famille. Je vois certaines de mes clientes marquées par exemple par le fait qu’elles ont vu leur grand mère avoir 8 enfants et gérer toute la maison aisément, ou encore de leur mère devoir tout gérer sans se plaindre. Elles partent alors avec cette croyance qu’elles sont normalement capables de faire tout cela, et que c’est aussi leur devoir. 

Il est très important de remettre les choses dans leur contexte. Peut être que nos grands mère ne travaillaient pas, peut être aussi qu’elles avaient davantage d’aides et de soutien que nous en avons aujourd’hui. 

J’invite souvent mes clientes à se pencher sur tout ces héritages. L’idée n’est pas de dire que tout est mauvais, mais de les inviter à faire le tri selon ce qu’elles veulent croire ou pas. Et puis à se libérer de tout ce poids et de ce que cela peut représenter. De faire la part des choses entre ce qui leur appartient réellement et ce que ne leur appartient pas. Car ce n’est pas parce que vous souhaitez faire différemment des femmes de votre famille que cela signifie que vous ne faîtes pas honneur à vos lignées. 

J’aime dire qu’à chaque génération son combat pour faire bouger les choses pour les générations d’après. Et si finalement le vôtre était de vous libérer de tout ce poids, pour vous, pour vos enfants et les générations à venir ?  

Etape 3 : Reconnaître sa part de responsabilité

Alors là, on va très certainement attaquer la partie la moins agréable : celle des responsabilités ! Parce qu’il est plus facile et surtout plus aisé de remettre la faute à des éléments extérieurs. 

J’invite souvent mes clientes à reconnaître ou plutôt à prendre conscience dans un premier temps de leur part de responsabilité par rapport à leur situation. Alors non pas pour qu’elles s’autoflagellent, du genre “c’est de votre faute si vous êtes arrivée à telle situation”, mais c’est une vraie  invitation à la prise de conscience : celle qu’elles ont le pouvoir de créer des situations, qui ne sont rien d’autres que la sommes d’actions qu’elles ont mise en place, de manière consciente et inconsciente. 

Comme je le disais au début de l’article, la charge mentale n’est pas liée à la quantité de pensées que nous avons, mais au poids qu’elles représentent, à l’importance qu’on va donner aux injonctions. Ainsi, il ne s’agit que de notre propre interprétation des choses. 

En reconnaissant sa part de responsabilité, c’est à dire qu’en acceptant qu’une chose soit une charge pour soi parce qu’on  lui donne de l’importance, on s‘ouvre aussi à la possibilité de pouvoir créer l’inverse

Encore une fois, l’idée ici n’est pas de s’en vouloir ou de s’autoflageller (car cela ne sert à rien), mais de tout simplement d’accepter et d’intégrer cette idée. Jusqu’ici, il y a certainement eu des choses inconscientes qui ont dicte vos comportements ou votre façon de penser. Ca n’a dont aucun sens de se vouloir de quelque chose dont on avait même pas conscience. 

En reconnaissant sa part de responsabilité, on se donne donc des chances de pouvoir créer de nouvelles situations. 

Car si on ne s’en remet qu’aux éléments extérieurs à nous (les autres, les circonstances…), c’est comme si on se condamnait à rester dans une situation inconfortable jusqu’à ce que les choses bougent. Et entre nous, il y a peu de chances que les choses bougent d’elles-mêmes dans notre sens. 

En reconnaissant votre part de responsabilité, vous n’êtes plus en attente, mais passez sous une autre dynamique, celle de passer à l’action.  

 

Conclusion

Si vous avez l’impression de faire du sur place avec votre charge mentale, que malgré tous vos efforts, rien ne bouge, je vous invite à vous aventurer dans cette introspection. Selon moi, ce travail en profondeur est primordial pour réussir à mettre en place de nouvelles habitudes. 

Si vous souhaitez être guidée dans ce travail, n’hésitez pas à réserver votre appel découverte gratuit

J4anime régulièrement des ateliers-coaching en mini groupe pour vous guider dans ce travail d’introspection. N’hésitez pas à vous abonner à ma HappyNew pour être au courant de ces ateliers.

 

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